En quelques mots, les droits d’auteur et le journalisme indépendant se résument à ceci: au sens de la loi canadienne (comme de la loi américaine d’ailleurs), un journaliste est un auteur. Lorsqu’il vend un article à la pièce, il cède du coup ses droits de première publication, et seulement eux. Autrement dit, toute publication ou diffusion supplémentaire doit lui être rétribuée ou du moins négociée.

La situation est différente pour le journaliste salarié qui a, lui, délaissé son droit d’auteur en signant son contrat d’embauche. Le journaliste indépendant conserve à jamais ce droit. De plus, la signature de l’auteur ne peut être soustraite sans que celui-ci ne l’autorise.

La loi canadienne sur le droit d’auteur est très claire sur tous ces points. Ce qui est aussi clair, c’est que dans la pratique tout le monde semble oublier que ce droit existe pour les journalistes indépendants.